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lundi 30 août 2010
Quelques heures à Bangkok
Moi, petite occidentale débarquant au cœur d’une cité épatante de différences, j’ai cru mourir en posant le pied sur le macadam brûlant de Bangkok !
Accablée par cette chaleur écrasante, mon allure ne devait pas dépasser les 4 km/h et je faillis me faire piétiner plus d’une fois. Il était donc plus raisonnable de pratiquer la vie citadine dans le bon sens, en acceptant de circuler dans un Tuk-Tuk !
Négociations en cours, humeur joyeuse du chauffeur, couleurs pétantes de l’engin, lumières de fête foraine à l’arrière, banquette en skaï rose ! J’adore ! Je monte ! « Kapunkââââââââ » qui signifie « merci »
En route mauvaise troupe !
Attrapons les poignées et prions ! Le Tuk-Tuk est un mélange épicé de kart, triporteur, taxi, bolide dans lequel il vaut mieux aimer la vitesse et avoir le goût du risque. Le moteur gronde comme celui du vieux solex de mon grand-père sur lequel on aurait débridé le moteur et modifié le pot d’échappement pour obtenir un bruit hors du commun.
La ville ne se découvre pas de la même manière qu’à pieds, tout va vite, on tente de se couvrir le nez et la bouche comme le font les Thaïlandais pour se protéger des pots d’échappement, on serre les genoux lorsque le chauffeur se faufile entre un bus et un taxi, on se dit que l’hôtel est bien loin de Kohsan Road et que pour 120 baths (3 €), ce n’est vraiment pas cher payé.
Bangkok c’est immense et tout se ressemble, tout du moins pour moi qui le découvre pour la première fois et lorsque j’arrive à bon port, je suis heureuse de me décoller du skaï brûlant de la banquette arrière.
Au risque de me faire piétiner, je préfère marcher !
Ce n’est qu’en prenant le temps d’arpenter les étals de nourriture, les antiquaires, ou autres magasins en tous genres que je peux découvrir l’âme de cette cité extraordinaire. Et c’est ainsi que j’ai crapahuté sous un soleil de plomb, mangé dans des endroits qui ressemblaient davantage à nos abris-bus qu’à des restaurants, pris le bateau pour traverser le fleuve envahi de nénuphars et laissant sur ses rives des constructions très… bancales ! Puis, j’ai visité Wat Po, j’ai suivi tous ces bonzes, prié à côté d’eux, admiré le buddha couché, écrit mon nom sur des carnets d’enfants Thaïlandais, pour qu’ils aient un souvenir d’une occidentale qui se trouvait juste à côté d’eux.
Puis j’ai marché et marché encore jusqu’à l’épuisement, jusqu’à accepter de monter une fois encore dans un tuk-tuk…
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