lundi 27 janvier 2014

"N'oublie pas les oiseaux" d'Un Mage en plein Élan !


J'ai les mains vides et le cœur rempli, à présent que ma lecture est finie.
J'ai pris tout mon temps, parce que tant d'élégance, de fragilité et de poésie en littérature, ça se savoure.
L'auteure a pris possession de mon espace et c'est justement cela qui me plaît : cette intrusion littéraire irrésistible. J'aime que l'écriture soit assez puissante pour me réveiller à l'aube, aguichant ma curiosité de lectrice. Des phrases courtes qui percutent, ou qui font sourire, des plus longues qui poussent à l'introspection, le tout formant un ensemble harmonieux qui évite l'écueil du drame tant redouté.
Des histoires d'amour, nous en avons tous lues mille, et bien je vous conseille de lire cette mille et unième, parce que celle-ci ressemble peut-être à la vôtre, parce que vous l'espérez ou la redoutez, mais surtout parce qu'elle emporte loin… du côté du monde où tout est violent, puissant, désarmant, surprenant, passionnant et terriblement vivant.

samedi 11 janvier 2014

Agnès sa nièce...

J'ai retrouvé le poète de mon enfance…
Quoi de plus charmant qu'une petite fille qui chante Tarentelle, La puce et le pianiste, Les Batignolles, L'opéra, ou encore Le petit pont de bois. Je me revois sourire, danser sur ses airs, j'entends encore mes mots s'emmêler en voulant épater les invités, les chanter à tue-tête à l'arrière de l'Autobianchi, en route pour les vacances.
 
Mais qui grandit en suivant le poète au doux regard et à la guitare qui le démange ?
Comme quelques-uns, j'ai lâché sa main, préférant un Goldman, un Bruel, un Raphaël, un Bénabar, un Biolay, un Stromae, ou encore un Doré.
Puis sur ma route, une musicienne fait son apparition, elle est jeune, solaire, érudite, pétillante et porte un accordéon ! Adieu Yvette Horner, bonjour Agnès Duteil !
Avec elle, je redécouvre le jazz manouche et surtout Astor Piazzola. Elle danse avec son instrument, comme un toréador fait tourner sa cape au cœur de l'arène. Quand Agnès joue, elle est ailleurs, fière, encore plus grande que d'habitude.
Des années d'amitié qui me font presque oublier qu'Agnès est sa nièce, jusqu'à hier soir. Elle dans le public, lui sur scène, ces deux-là sont bien issus de la même famille musicale.
Les premières minutes du concert, j'ai souri avec légèreté, je me croyais un peu au-dessus de tout ça… Je n'avais plus vraiment l'âge d'être là, mes goûts avaient tout de même sérieusement évolué en plus de trente ans !
Oui mais voilà, mon poète de l'enfance avait évolué à son tour. Comme pour nous tous, la vie était passée par là et s'était frottée à lui avec douceur et avec dureté aussi. Des chansons sont venues se poser entre toutes les guitares, le piano, le violoncelle et la contrebasse : Et si la clé était ailleurs, Naître, Secrets de famille, et enfin La chanson des Justes… qu'il est important d'écouter, particulièrement en ce moment ! Des émotions d'une puissance rare qui m'ont serré la gorge, parce qu'elles sont touchantes, sincères, intemporelles et tellement inattendues.

Personne ne m'avait dit de prendre des mouchoirs pour assister au concert d'Yves Duteil, pas même Agnès sa nièce !