samedi 23 février 2013

Les Archives Nationales de Pierrefitte

 

Maquette des Archives nationales de Pierrefitte

Créées pendant la Révolution française, les Archives nationales conservent les documents des différents régimes politiques qui se sont succédé, du VIIème siècle jusqu'à nos jours.
Si je n'avais pas eu la chance d'avoir une amie très concernée par l'immense projet des Archives nationales déplacées à Pierrefitte, je n'aurais probablement jamais visité ce site édifiant de modernité.
Je n'aurais pas su que la répartition des fonds s'effectuait sur 3 sites : Paris, Fontainebleau et Pierrefitte.
 
 
Je n'aurais pas eu connaissance non plus de tous
ces chiffres incroyables :
Transfert d'archives : 200 km linéaires
Surface du bâtiment : 60 000 m²
Stockage : 350 km d'archives
Suivi du chantier : 4 ans
 
 
 
Je n'aurais pas poussé la balade jusqu'à Pierrefitte pour découvrir cet édifice surprenant dessiné par Massimiliano Fuksas. Un bâtiment pensé pour que 75% de sa surface soit adaptée à la conservation de masses de papier. Par conséquent il devait être opaque et de taille imposante, et à la fois facile d'accès et accueillant. Pari relevé avec ce bloc monolithe sculpté depuis l'intérieur par une lumière aléatoire, qui vient contraster les satellites de verre ouverts sur des bassins qui reflètent la lumière du jour.
Je n'aurais pas vu non plus l'oeuvre superbe d'Antony Gormley : "Cloud Chain"

 
 
Et finalement découvrir l'exposition inaugurale "Archives sur tout, archives sur rien" qui mêle papyri mérovingiens, parchemins de l'Ancien Régime, testament de Louis XIV, mais aussi certains documents à caractère plus dramatiques qui sont des écrits rédigés à la hâte par des juifs condamnés, sur des matériaux de fortune.
 
 

Ouvert au public depuis le 21 janvier 2013, je vous conseille de découvrir ces Archives nationales, faciles d'accès depuis le terminus de la ligne 13.

mercredi 13 février 2013

Brest-Népal à vélo, une belle résilience !


Quoi de plus gratifiant pour moi que d'entendre : "J'ai trouvé un éditeur !"

Le visage rayonnant, le sourire éclatant, Vincent Bernard est prêt, sur la ligne de départ pour se lancer dans une nouvelle course effrénée, celle des dédicaces-conférences. De nouveau il va sillonner les routes sur son vélo Décathlon, s'arrêter dans les villes de France pour diffuser son message de Résilience, son livre à la main.

Le défi fut de taille pour moi qui recevais ce trentenaire le cœur chargé d'ambitions. Il savait ce qu'il voulait : rester fidèle au récit qu'il avait soigneusement rédigé tout au long de son voyage et publier. Interdit d'inventer une histoire autour de ces 18 mois  de voyage quasi "initiatique", défense d'abîmer ses 25 000 km de vélo ! Vincent avait besoin d'une plume discrète qui puisse sublimer son texte, sans jamais en modifier ni le fond ni le contenu. Épurer, élaguer, rafraîchir éventuellement, mais ne rien inventer.

Le plus difficile n'était pas de faire ce fastidieux travail, mais de respecter le cahier des charges tout en sachant qu'un éditeur lirait l'ouvrage, dans le but éventuel de le publier. Mon camp était choisi : j'écoutais mon client, non pas les reproches hypothétiques d'une maison d'édition.

Vincent était sûr de lui, son livre serait publié, animé comme il l'a toujours été, le même battant que j'avais décrit tout au long de ses 25 000 km, mais aussi le même qui avait vaincu la maladie, les accidents, le coma, alors qu'il n'avait qu'une vingtaine d'années.

Ce garçon force le respect et j'espère sincèrement que vous aurez la chance de tenir son livre entre vos mains, ou peut-être d'assister à l'une de ses conférences, car il n'y a pas plus grand messager d'espoir que celui de Vincent Bernard.

Résilience : phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l’événement traumatique pour ne plus vivre dans la dépression et se reconstruire. La résilience serait rendue possible grâce à la structuration précoce de la personnalité, par des expériences constructives de l’enfance (avant la confrontation avec des faits potentiellement traumatisants) et parfois par la réflexion, ou la parole, plus rarement par l’encadrement médical d’une thérapie.