dimanche 25 janvier 2009

LES NOCES REBELLES

Combien de gens se posent la question ?
À savoir, changer de vie…
Cette phrase tellement moderne.

Qui a entendu ses grands parents évoquer un tel concept ?
Pas les miens, j’en suis certaine.
Mais nous,
Trentenaires, quadra, quinqua
Ressentons la fièvre de la vie ;
Une drôle d’impression qui nous oblige en permanence à être en adéquation avec nous-mêmes.
Vivons-nous la vie qui nous est destinée ?
……………………………………………..
Comment le savoir exactement ?
Une passion vous anime, parfait! Vous avez une piste.
Et pour les autres ?
cherchez une petite idée qui traîne au fond d’un tiroir, un souvenir enterré dans le jardin des parents, une lettre oubliée, griffonnée à 12 ans dans le grenier de mamie qui disait « quand je serai grand, je serai… »

Non rien de tout cela.

Alors allez voir « Les noces rebelles »
Ne vous attendez pas à retrouver ces adorables têtes blondes du Titanic
Ils ne sont plus là pour vous jouer la romance sur la proue d’un paquebot
Kate Winslet et Leonardo Dicaprio sont en scène pour faire réfléchir à chaque respiration.
Inspirez un grand coup avant d’y aller
Et laissez-vous prendre par la main, le cœur, les tripes.
Vos rêves ne se tairont plus, vos angoisses non plus d’ailleurs.
Elle est splendide
Pas seulement parce qu’elle est belle
Il est criant de vérité
Parce que son rôle est sublime.
Ils m’ont déchiré le ventre par leur sincérité.
Et cette phrase qui reste là
Changer de vie
Quelle drôle d’envie :
Que de Vouloir à tout prix être Heureux.

vendredi 23 janvier 2009

Lettre à Francis Leplay

Lettre à Francis Leplay
Pour son livre « Après le spectacle »

Que de poésies, de pertinences, de rages et de délicatesses !
Quelques cent quarante pages aux tours et détours de la vie d’un homme que j’ai croisé, puis rencontré dans son livre.

J’ai vraiment aimé.

Pas de dentelles, de froufrous, de fantaisies,
Juste l’essentiel :
Le brut sans le brutal, le fort sans effort.

Il a cette plume sensée et puissante, une masculinité touchante qui force l’estime.
Son livre est une des plus belle déclaration homo-sensuelle jamais lue jusque là.
On est toujours sur nos gardes lorsqu’on lit les premières pages d’un livre dont on connaît l’auteur, c’est un peu idiot, mais c’est ainsi. On le cherche derrière une phrase, on croit l’entendre après un point, on retient sa respiration à sa première nudité, on se souvient de son visage lorsqu’il écrit qu’il sourit, puis la magie opère ou pas.

J’ai vraiment aimé.

Tout en grand, surtout OBAMA !

JANVIER 2009 -
Les bus s’alignent calmement jusqu’à l’entrée de Washington, remplis de sourires, de drapeaux, de ferveur, d’adrénaline…
Un journaliste les a comptés, tous ces véhicules sont assez nombreux pour parcourir alignés, 130km.

Puis, l’esplanade du Mall se remplit sur 3km de long, d’une foule géante, d’un bain d’espoir multicolore, de tabourets pliants pour être patients, de chuchotements, de cris heureux, de chants.
On ne peut pas tous les compter cette fois, ils sont plus de deux millions de personnes. C’est bien d’être aussi nombreux lorsqu’il fait -6° à l’abri, mais -13° en plein vent.

Et on entend le géant prêter serment, aussi timidement qu’il est grand !
Sa femme lui sourit, comme on rassure un champion qui s’est battu tel un lion des mois durant et qui s’affaiblit, lorsqu’on lui décerne son prix.
Mais le discours commence et l’assurance et la foi s’emparent de lui, sans hésitation alors, il s’élance dans une cascade de paix, d’intelligence, de réalisme, de conscience et d’espérance.
« Nous allons reconstruire l’Amérique ! »
Les Américains sont suspendus à ses lèvres, ponctuent ses phrases par des applaudissements, apnée, sourires, apnée, « yes we can » ! Standing ovation devant ce géant qui devient aujourd’hui le 44ème président des États-Unis !

Non Barak Obama n’a pas de baguette magique, comme précisent certains, en revanche il a conquis plus de monde qu’aucun magicien ne l’aurait jamais espéré…

À vous de jouer Monsieur le Géant !

Extrait du Livre « Chico l’âme des Gypsies »




Prologue

Tout a commencé par hasard, s’il existe un hasard…
Dans les années 70, Chico et son groupe los Reyes partent jouer à Saint-Tropez. Une panne de voiture est alors à l’origine de leur rencontre avec Brigitte Bardot ; celle-ci deviendra leur marraine ; le succès est à la clé.

L’été 2004, mes vacances pour le Maroc sont annulées suite à la panne de ma voiture. Je passerai donc le mois d’août à Saint-Rémy de Provence, là où j’allais rencontrer Chico dans un restaurant.
Il improvisera avec une jeune chanteuse au nom de Sara Kristal, quelques morceaux de musique gitane, pour les derniers clients.
Tellement émue et touchée par cette prestation, j’écrirai un texte en leur honneur :

La table d'à coté
Saint-Rémy de Provence
Restaurant « Chez Marie »
Le 11 août 2004

Nous cherchons un restaurant, je le veux typique, presque magique.
Au bout du troisième je suis satisfaite.
Nous nous installons dans le jardin extérieur de «chez Marie ».
Le soleil ne va pas tarder à fermer ses grands yeux dorés, mais tous ses regards ont chauffé les lieux pour longtemps. Il fait encore très chaud.
L’endroit est amusant : tout est ancien, de vieilles publicités, de vieux arrosoirs et dans ce beau jardin pittoresque, vivent joyeusement, vigne, citronnier bergamote, figuiers.
Ca sent le sud. Les sourires sont là.
On le sait à l’avance lorsqu’une soirée restera gravée comme un doux souvenir.

Viennent s’installer à la table voisine, sept personnes. Nous nous concertons, ce sont sûrement des gitans. Le patron vient les saluer et nous les présente, sans aucune raison bien définie, il a juste envie d’une bonne ambiance probablement.
Nous apprenons que le chef de famille organise une immense soirée le 14 août à Arles.
Nous rêvons alors de musique tzigane et de toute son atmosphère.

Le dîner se passe, nous allons commander 3 cafés, lorsque le patron nous demande discrètement de rester :
-« Mes amis vont chanter, faites-moi plaisir en les écoutant. »
Nous restons. Le gitan s’appelle Chico ! Il va chercher sa guitare, la pose sur ses genoux, l’accorde. La jeune femme brune à ses côtés se tourne pour être face à lui. Pour l’instant elle ne dégage rien de plus qu’une autre. Pour l’instant…
Attention ! Les doigts de Chico commencent à chatouiller les cordes, puis les gratte avec assurance. L’Andalousie apparaît, le flamenco, les grandes étendues, la musique tzigane, les femmes qui claquent des mains, le rythme parfait et saccadé.
Une émotion dans mon ventre, ma main qui bat doucement la mesure sur la table. Impossible de résister à cette mélodie.
Une voix, sa voix, la gitane entre en scène, toujours assise, mais plus du tout commune. Les cheveux noirs relevés, les yeux qui brillent, ses traits mats s’affinent.
En espagnol, elle nous chante la fatalité, « la pena », avec sa voix chaude, cassée, juste, animée, avec sa voix calme, puis montante et tellement belle.
J’imagine plus loin encore : les talons qui claquent, les gestes parfaits, les jupes qui tournent, les musiciens, las palmas.
C’est l’âme du gitan qui vient sur nous, c’est la voix tzigane. Les mots chantés sont gorgés de soleil, d’amour et de souffrance.
Que c’est beau ! Elle en devient si belle !
Nous les dévorons des yeux. Elle se lève, et dans si peu d’espace, elle se met à danser. C’était inévitable. Elle tourne sur elle-même, passe un bras au-dessus de sa tête et chante, chante de plus belle : « el amor y su pena, de su corazon y de la tristessa ».
La gitane a su implorer le ciel.
Nous avons écouté 3 chansons. Evidemment nous n’en avons pas eu assez, mais sa voix résonne encore, ses cordes vocales si bouillantes ont marqué nos ventres et nos mémoires. On voudrait savoir cette magie des gitans. Pour quelques instants on voudrait se faire passer pour un des leurs, pour vivre encore et encore ces moments de fête qu’eux seuls peuvent nous offrir. Entre un feu, des caravanes et un immense terrain vague.
Mais il est temps de partir et nous leur payons ce cadeau inestimable avec 4 grands sourires.

Chico m’appellera 5 mois plus tard pour que j’écrive sa vie…

A compter du 31 janvier 2005, jour de l’enregistrement de l’émission « Symphonic show », présentée par Michel LEEB, j’ai la chance de suivre pas à pas cet homme au sourire pour devenir l’ombre de sa guitare, en passant par toutes ses télévisions, répétitions, concerts, déplacements et ses courts moments de répit à Arles dans sa famille, au sein du patio.

Ce livre n’est pas une biographie traditionnelle, puisqu’il ne s’agit pas simplement de l’histoire de la vie d’un individu, mais plutôt d’un témoignage d’amour et d’espoir accessible à tous : petits ou grands, riches ou pauvres, français ou marocains, juifs ou catholiques, gitans ou algériens, religieux ou athées.
A travers ma plume, Chico vous fera passer le plus beau de tous les messages, celui qui gouverne sa vie : Toujours croire en ses rêves et se donner les moyens de les réaliser.
Peut-être qu’avec un peu de chance vous pourrez entendre la magie de la musique gitane en lisant sa vie, comme seul Chico me l’a fait entendre !

Ecoutez l’histoire d’un homme qui croît en l’amour coûte que coûte. Son parcours est parsemé d’embûches et de trésors ; une semaine d’orage, un mois de canicule, une année de tempête, une décennie de soleil, pour arriver enfin à l’âge de 50 ans en voyant son passé, son présent et son futur comme le plus fabuleux des arcs-en-ciel musical…