Prologue
Tout a commencé par hasard, s’il existe un hasard…
Dans les années 70, Chico et son groupe los Reyes partent jouer à Saint-Tropez. Une panne de voiture est alors à l’origine de leur rencontre avec Brigitte Bardot ; celle-ci deviendra leur marraine ; le succès est à la clé.
L’été 2004, mes vacances pour le Maroc sont annulées suite à la panne de ma voiture. Je passerai donc le mois d’août à Saint-Rémy de Provence, là où j’allais rencontrer Chico dans un restaurant.
Il improvisera avec une jeune chanteuse au nom de Sara Kristal, quelques morceaux de musique gitane, pour les derniers clients.
Tellement émue et touchée par cette prestation, j’écrirai un texte en leur honneur :
La table d'à coté
Saint-Rémy de Provence
Restaurant « Chez Marie »
Le 11 août 2004
Nous cherchons un restaurant, je le veux typique, presque magique.
Au bout du troisième je suis satisfaite.
Nous nous installons dans le jardin extérieur de «chez Marie ».
Le soleil ne va pas tarder à fermer ses grands yeux dorés, mais tous ses regards ont chauffé les lieux pour longtemps. Il fait encore très chaud.
L’endroit est amusant : tout est ancien, de vieilles publicités, de vieux arrosoirs et dans ce beau jardin pittoresque, vivent joyeusement, vigne, citronnier bergamote, figuiers.
Ca sent le sud. Les sourires sont là.
On le sait à l’avance lorsqu’une soirée restera gravée comme un doux souvenir.
Viennent s’installer à la table voisine, sept personnes. Nous nous concertons, ce sont sûrement des gitans. Le patron vient les saluer et nous les présente, sans aucune raison bien définie, il a juste envie d’une bonne ambiance probablement.
Nous apprenons que le chef de famille organise une immense soirée le 14 août à Arles.
Nous rêvons alors de musique tzigane et de toute son atmosphère.
Le dîner se passe, nous allons commander 3 cafés, lorsque le patron nous demande discrètement de rester :
-« Mes amis vont chanter, faites-moi plaisir en les écoutant. »
Nous restons. Le gitan s’appelle Chico ! Il va chercher sa guitare, la pose sur ses genoux, l’accorde. La jeune femme brune à ses côtés se tourne pour être face à lui. Pour l’instant elle ne dégage rien de plus qu’une autre. Pour l’instant…
Attention ! Les doigts de Chico commencent à chatouiller les cordes, puis les gratte avec assurance. L’Andalousie apparaît, le flamenco, les grandes étendues, la musique tzigane, les femmes qui claquent des mains, le rythme parfait et saccadé.
Une émotion dans mon ventre, ma main qui bat doucement la mesure sur la table. Impossible de résister à cette mélodie.
Une voix, sa voix, la gitane entre en scène, toujours assise, mais plus du tout commune. Les cheveux noirs relevés, les yeux qui brillent, ses traits mats s’affinent.
En espagnol, elle nous chante la fatalité, « la pena », avec sa voix chaude, cassée, juste, animée, avec sa voix calme, puis montante et tellement belle.
J’imagine plus loin encore : les talons qui claquent, les gestes parfaits, les jupes qui tournent, les musiciens, las palmas.
C’est l’âme du gitan qui vient sur nous, c’est la voix tzigane. Les mots chantés sont gorgés de soleil, d’amour et de souffrance.
Que c’est beau ! Elle en devient si belle !
Nous les dévorons des yeux. Elle se lève, et dans si peu d’espace, elle se met à danser. C’était inévitable. Elle tourne sur elle-même, passe un bras au-dessus de sa tête et chante, chante de plus belle : « el amor y su pena, de su corazon y de la tristessa ».
La gitane a su implorer le ciel.
Nous avons écouté 3 chansons. Evidemment nous n’en avons pas eu assez, mais sa voix résonne encore, ses cordes vocales si bouillantes ont marqué nos ventres et nos mémoires. On voudrait savoir cette magie des gitans. Pour quelques instants on voudrait se faire passer pour un des leurs, pour vivre encore et encore ces moments de fête qu’eux seuls peuvent nous offrir. Entre un feu, des caravanes et un immense terrain vague.
Mais il est temps de partir et nous leur payons ce cadeau inestimable avec 4 grands sourires.
Chico m’appellera 5 mois plus tard pour que j’écrive sa vie…
A compter du 31 janvier 2005, jour de l’enregistrement de l’émission « Symphonic show », présentée par Michel LEEB, j’ai la chance de suivre pas à pas cet homme au sourire pour devenir l’ombre de sa guitare, en passant par toutes ses télévisions, répétitions, concerts, déplacements et ses courts moments de répit à Arles dans sa famille, au sein du patio.
Ce livre n’est pas une biographie traditionnelle, puisqu’il ne s’agit pas simplement de l’histoire de la vie d’un individu, mais plutôt d’un témoignage d’amour et d’espoir accessible à tous : petits ou grands, riches ou pauvres, français ou marocains, juifs ou catholiques, gitans ou algériens, religieux ou athées.
A travers ma plume, Chico vous fera passer le plus beau de tous les messages, celui qui gouverne sa vie : Toujours croire en ses rêves et se donner les moyens de les réaliser.
Peut-être qu’avec un peu de chance vous pourrez entendre la magie de la musique gitane en lisant sa vie, comme seul Chico me l’a fait entendre !
Ecoutez l’histoire d’un homme qui croît en l’amour coûte que coûte. Son parcours est parsemé d’embûches et de trésors ; une semaine d’orage, un mois de canicule, une année de tempête, une décennie de soleil, pour arriver enfin à l’âge de 50 ans en voyant son passé, son présent et son futur comme le plus fabuleux des arcs-en-ciel musical…
Restaurant « Chez Marie »
Le 11 août 2004
Nous cherchons un restaurant, je le veux typique, presque magique.
Au bout du troisième je suis satisfaite.
Nous nous installons dans le jardin extérieur de «chez Marie ».
Le soleil ne va pas tarder à fermer ses grands yeux dorés, mais tous ses regards ont chauffé les lieux pour longtemps. Il fait encore très chaud.
L’endroit est amusant : tout est ancien, de vieilles publicités, de vieux arrosoirs et dans ce beau jardin pittoresque, vivent joyeusement, vigne, citronnier bergamote, figuiers.
Ca sent le sud. Les sourires sont là.
On le sait à l’avance lorsqu’une soirée restera gravée comme un doux souvenir.
Viennent s’installer à la table voisine, sept personnes. Nous nous concertons, ce sont sûrement des gitans. Le patron vient les saluer et nous les présente, sans aucune raison bien définie, il a juste envie d’une bonne ambiance probablement.
Nous apprenons que le chef de famille organise une immense soirée le 14 août à Arles.
Nous rêvons alors de musique tzigane et de toute son atmosphère.
Le dîner se passe, nous allons commander 3 cafés, lorsque le patron nous demande discrètement de rester :
-« Mes amis vont chanter, faites-moi plaisir en les écoutant. »
Nous restons. Le gitan s’appelle Chico ! Il va chercher sa guitare, la pose sur ses genoux, l’accorde. La jeune femme brune à ses côtés se tourne pour être face à lui. Pour l’instant elle ne dégage rien de plus qu’une autre. Pour l’instant…
Attention ! Les doigts de Chico commencent à chatouiller les cordes, puis les gratte avec assurance. L’Andalousie apparaît, le flamenco, les grandes étendues, la musique tzigane, les femmes qui claquent des mains, le rythme parfait et saccadé.
Une émotion dans mon ventre, ma main qui bat doucement la mesure sur la table. Impossible de résister à cette mélodie.
Une voix, sa voix, la gitane entre en scène, toujours assise, mais plus du tout commune. Les cheveux noirs relevés, les yeux qui brillent, ses traits mats s’affinent.
En espagnol, elle nous chante la fatalité, « la pena », avec sa voix chaude, cassée, juste, animée, avec sa voix calme, puis montante et tellement belle.
J’imagine plus loin encore : les talons qui claquent, les gestes parfaits, les jupes qui tournent, les musiciens, las palmas.
C’est l’âme du gitan qui vient sur nous, c’est la voix tzigane. Les mots chantés sont gorgés de soleil, d’amour et de souffrance.
Que c’est beau ! Elle en devient si belle !
Nous les dévorons des yeux. Elle se lève, et dans si peu d’espace, elle se met à danser. C’était inévitable. Elle tourne sur elle-même, passe un bras au-dessus de sa tête et chante, chante de plus belle : « el amor y su pena, de su corazon y de la tristessa ».
La gitane a su implorer le ciel.
Nous avons écouté 3 chansons. Evidemment nous n’en avons pas eu assez, mais sa voix résonne encore, ses cordes vocales si bouillantes ont marqué nos ventres et nos mémoires. On voudrait savoir cette magie des gitans. Pour quelques instants on voudrait se faire passer pour un des leurs, pour vivre encore et encore ces moments de fête qu’eux seuls peuvent nous offrir. Entre un feu, des caravanes et un immense terrain vague.
Mais il est temps de partir et nous leur payons ce cadeau inestimable avec 4 grands sourires.
Chico m’appellera 5 mois plus tard pour que j’écrive sa vie…
A compter du 31 janvier 2005, jour de l’enregistrement de l’émission « Symphonic show », présentée par Michel LEEB, j’ai la chance de suivre pas à pas cet homme au sourire pour devenir l’ombre de sa guitare, en passant par toutes ses télévisions, répétitions, concerts, déplacements et ses courts moments de répit à Arles dans sa famille, au sein du patio.
Ce livre n’est pas une biographie traditionnelle, puisqu’il ne s’agit pas simplement de l’histoire de la vie d’un individu, mais plutôt d’un témoignage d’amour et d’espoir accessible à tous : petits ou grands, riches ou pauvres, français ou marocains, juifs ou catholiques, gitans ou algériens, religieux ou athées.
A travers ma plume, Chico vous fera passer le plus beau de tous les messages, celui qui gouverne sa vie : Toujours croire en ses rêves et se donner les moyens de les réaliser.
Peut-être qu’avec un peu de chance vous pourrez entendre la magie de la musique gitane en lisant sa vie, comme seul Chico me l’a fait entendre !
Ecoutez l’histoire d’un homme qui croît en l’amour coûte que coûte. Son parcours est parsemé d’embûches et de trésors ; une semaine d’orage, un mois de canicule, une année de tempête, une décennie de soleil, pour arriver enfin à l’âge de 50 ans en voyant son passé, son présent et son futur comme le plus fabuleux des arcs-en-ciel musical…
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