dimanche 5 avril 2009

Amanda Sthers n'est pas que... l'ex de... ou celle qui sort avec...

Il faut lire « Madeleine » comme on lit un poème…
La déguster avec jubilation, s’en délecter.
Attention ! Il y a un risque en effet, « Madeleine » c’est un livre court, qui aurait tendance à se lire trop vite.
Elle est capable de vous faire courir jusqu’à la fin, au lieu de vous faire marcher à côté d’elle le long de chaque page.
Alors on s’en veut parce que tous ces trésors glanés sont déjà passés et que pour bien faire, il faudrait relire « Madeleine » !
Mais selon moi, ce n’est jamais idéal de revoir, refaire, recommencer, péter, reprendre et même aliser que nous sommes allés trop vite pour la lire.
Je vous mets en garde, « Madeleine » se rencontre !
Écoutez-là, tendez l’oreille, lisez-là doucement, elle est fascinante.

« Madeleine » est par deux fois un succès :
Chantée par Jacques Brel,
Écrite par Amanda Sthers.
Lui vous parlera du plat pays comme nul autre,
Elle vous évoquera le linge qui pleure en Bretagne.
De quoi sourire lorsque l’on connaît bien ces deux régions.

Quoiqu’il en soit ne vous laissez pas avoir et prenez tout votre temps pour lire « Madeleine ».


En voici quelques extraits :

« Ce soir j’attendais Madeleine
mais j’ai jeté mes lilas
je les ai jetés comme toutes les semaines
Madeleine ne viendra pas »
(…)
C’est mon Amérique à moi…

Et quand il dit Amérique, il y croit. Il croit au symbole parce qu’il n’aime pas trop l’Amérique, c’est trop loin. Il est à fond dans sa chanson. Il rebondit faux, comme il chante. Il est moche, moche, très moche. »
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« Il a le profil du type à qui il n’arrive rien, qui mange des légumes bio avec bonheur, qui épouse sa copine de classe et tient sa promesse de fidélité. »
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« Elle avalait ce qu’on lui donnait, elle prenait ce qu’elle ne voulait pas. C’était toujours ça de volé à la mort. Elle apprenait des poèmes, elle bouffait des briques de bâtiments, elle connaissait le nom des rues comme si elles étaient amies. »

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